lundi 2 février 2009

Biographie de petites Chinoises... - La famille -

"Hier, j'ai mangé mon souper avec ma famille, mon oncle, ma tante et surtout mon petit et tout mignon cousin de 6 ans. Mon cousin parle mieux le français qu'il parle le mandarin, sa langue maternelle... Ainsi, nous avons mangé des raviolis (Jiao Zi en mandarin) ensemble , au réveillon et au Jour de l'an. Nous avons l'habitude de manger des raviolis dans ces moments festifs car, ils signifient la relève des années. Farcis, ils sont cuits à l'eau ou à la vapeur. Les consommer permet d'accueillir la fortune et d'entrer dans la richesse. Les raviolis peuvent contenir un morceau de sucre, une sapèque, une cacahuète, ou encore un marron. Chaque garniture étant porteuse d'un présage différent.

Pour ce qui est de la famille, elle est du premier ordre dans la culture chinoise. En Chine, nous respectons les vieux, les plus âgés, les parents, et surtout les grands-parents. Nous leurs obéissons sans dire un mot, car ils sont supposés avoir toujours raison. Ainsi, pour la plupart des Chinois, les principales relations sont d'abord celles de la famille, ensuite vient les amis et/ou les collègues. Les Chinois sont disciplinés et éduqués à sacrifier leur bien-être personnel pour l'intérêt du groupe. Cela va jusqu'au point où ceux qui portent le même nom de famille offrent leurs sacrifices aux mêmes ancêtres. De plus, la famille est une unité économique en Chine puisque les terrains, les patrimoines, les meubles, bref, tout appartient à la famille...et non à l'individu.

Il n'a pas les activités spécifiques pour la famille, par contre, nous nous réunissons assez souvent une fois par semaine, pour manger un repas ensemble, et se raconter comment s'est déroulé notre semaine.

Aussi, quand on parle de la famille, en Chine, ce n'est pas la famille de deux générations de sang, mais d'un minimum trois générations, et ce de toutes les relations sont possibles, que ce soit germaines ou par les liens du mariage.

Puis, en Chine, on respecte les femmes. C'est grâce à Mao Zedong que les femmes ont été libérées et qu'elles ont eu les mêmes droits que les hommes, soit en 1949. Donc, cela fait 60 ans que les femmes sont libres, à leur pensée et à leur mouvements. Je peux dire que les femmes chinoises sont plus libres que les femmes d'occident, car elles font tout ce qu'elles veulent. La plupart des femmes travaillent, toutes mes tantes et mes cousines, par exemple, travaillent et elles ont le même salaire que les hommes. La loi interdit la discrimination entre les sexes.''


P & JH

samedi 24 janvier 2009

26 janvier - Xīnnián hǎo - Bonne année

Xīnnián hǎo (soit "Bonne Année" en mandarin)

2009 est l'année du boeuf. En Chine, on donne un animal pour chaque année. Il y a 12 animaux qui sont désignés pour chaque Nouvel An, soit le rat, le boeuf, le tigre, le lièvre, le dragon, le serpent, le cheval, la chèvre, le singe, le coq, le chien et le cochon. Selon votre date de naissance, vous pouvez savoir votre signe astrologique chinois.

Saviez-vous que le 26 janvier sera le Nouvel An chinois?

Ce Nouvel An chinois est comme Noël pour nous, occidentaux. Cependant, le déroulement de cette fête diffère un peu du nôtre. De ce fait , la famille se réunit et mange le repas ensemble. Bien souvent, elle mange des raviolis et du poisson. Pour ce qui est du dessert, c'est le dessert traditionnel chinois qui est mangé, soit le Niangao, le gâteau du Nouvel An. Les enfants obtiendront de l'argent de leurs parents, de leurs grands-parents, ou simplement de leur famille. Cette dite monnaie sera bien souvent mise dans un sac rouge (hong bao en chinois), car la couleur rouge apporte le bonheur dans la culture chinoise.

Le Nouvel An est le premier jour du premier mois du calendrier chinois. C'est le début de la fête du printemps qui se déroule sur quinze jours et se termine avec la fête des lanternes. Le Nouvel An est célébré partout dans la Chine et à travers le monde là où il y a des Chinois. Ainsi, pendant ce quinze jours, nombre de Chinois s'efforceront de rejoindre leur famille, créant des embouteillages sur les routes et des encombrements dans les gares et les aéroports.

Bonne Année à tous et à toutes!

P-JH

samedi 17 janvier 2009

Troisième partie...Une rencontre

Après un carnet de voyage teinté d'espoirs immenses et une problématique étalée sous vos yeux afin de vous faire voir une réalité de ce monde, j'arrive avec un petit joyaux, une petite chance tombée du ciel, qui me rapproche toujours davantage de ma chère Chine.

Alors voilà, j'ai fait la rencontre d'une jeune fille profondément chinoise. Car, en plus d'avoir ce sang chinois, elle a cette âme...cette âme de Chine. Ainsi, à deux, nous pourrons raconter la vie de Chinoises qui se sont intégrées à ce nouveau milieu occidental, passant aussi par leur vie familiale, leur intégration, leur culture, leur succès, etc.

C'est donc à venir sous le titre de:


Biographie de petites Chinoises

mardi 4 novembre 2008

Ma problématique

Commençons donc par le commencement, par l’élément qui déclencha la problématique dont je vais traiter au cours de cette recherche, soit le manque considérable de filles en Chine.

Tout a commencé le 1er septembre 1980[1] quand la politique de l’enfant unique[2] a été instaurée. Ce n’est peut-être pas l’année exacte où tout a débuté, mais il reste que l’imposition de cette nouvelle politique restreignait chaque couple à un seul enfant par famille et donc, les limitait pour ce qui est du « choix »[3] premier de Mère Nature. Sachant « évidemment » qu’avoir un garçon était beaucoup plus utile, puisque ce sont les fils qui transmettent le nom de famille et font hommage aux ancêtres. De plus, ce sont eux qui, traditionnellement, prennent soin de leurs parents vieillissants, alors qu’une fille s’occupe des parents de son mari.[4]

Dès lors, les couples chinois n’ont eu d’yeux que pour les bébés au masculin et ont délaissé les filles peu à peu. Étant donc conscient qu’ils ne pouvaient excéder le chiffre un, les chinois ont tout fait pour avoir des garçons et du même coup, ils ont tout fait pour ne pas avoir de filles. C’est à ce moment que l’avortement sélectif a émergé, vers 1985[5], avec l’échographie. Bien que illégaux, les chinois adoptaient des services privés, tel que certaines cliniques, qui offraient la possibilité de déterminer le sexe du fœtus, pour ensuite s’en débarrasser si par malchance il était Bu hao[6], ce qui veut dire en chinois : « Pas bon ou pas en bonne santé ».[7]

Le problème ne s’arrête pas là, puisque l’avortement sélectif n’était pas gratuit, certains couples préféraient mettre au monde « leur malheur » pour ensuite faire le choix de l’abandonner dans une gare, sur un pont, une route ou à l’entrée d’un orphelinat.[8] Preuve que les petites princesses ne rayonnent pas autant que les petits princes dans le cœur et dans la mentalité chinoise, quatre-vingt-quinze pour cent des orphelins sont des orphelines.[9]

Ainsi, en engendrant cette politique pour ralentir le nombre de naissances, la Chine a encouragé cette pensée malsaine vis-à-vis ces demoiselles qui ne sont plus de ce monde ou simplement plus de son monde. En « supprimant » donc cette problématique démographique, le gouvernement en a créé une autre, soit le déséquilibre des sexes.

Ce déséquilibre se compte donc à présent, soit par la « petitesse » des chiffres de certaines statistiques. Tout d’abord, on comptait, en 2005, 12,8 millions de garçons de plus que de filles chez les moins de neuf ans[10]. De plus, on dit que dans 15 ans, de 30 à 40 millions de jeunes hommes seront incapables de trouver une épouse[11]. Puis, pour 100 naissances de filles en 2000, on compte 117 naissances de garçons, jusqu’à 135 dans le sud du pays![12] Voilà donc des chiffres plus qu’alarmant qui démontrent, noir sur blanc, la pénurie de filles que subit la Chine.



[1]. UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE, Chine : Chronologie depuis 1949.
[2]. En 1980, la politique de l’enfant unique concernait les couples vivant en ville et en campagne, mais la possibilité d’en avoir un deuxième était possible dans des circonstances particulières. Par contre, les minorités ethniques pouvaient avoir de deux à trois enfants. Au milieu des années 80, il était possible pour les habitants de campagne d’avoir un deuxième enfant si le premier était une fille.
[3]. Les guillemets sont utilisés pour montrer une ironie de ma part.
[4]. S. DOUCET, « Mon bébé chinois », p. 128.
[5]. É. MARCHAND, La Chine cherche ses filles, p. 42.
[6]. Terme chinois utilisé comme code signifiant que c’est une fille.
[7]. É. MARCHAND, La Chine cherche ses filles, p. 44.
[8]. S. DOUCET, « Mon bébé chinois », p. 128.
[9]. Ibid.
[10]. É. MARCHAND, La Chine cherche ses filles, p. 42.
[11]. Ibid.
[12]. Ibid.

Centre de recherche et d'élevage de pandas géants

Les pandas géants sont probablement les animaux les plus beaux et douillets au regard que j’ai pu voir dans ma vie. C’est sûrement à cause de son air mignon et attendrissant que je me suis laissée charmer peu à peu. Avec les années, je me suis penchée sur ce qu’il était et sur ce qu’il devenait. C’est là que j’ai réalisé l’ampleur de sa situation.

Le Centre de recherche et d'élevage des pandas géants est une organisation à but non lucratif qui est impliquée dans la recherche sur la faune, la reproduction en captivité, l'éducation de la conservation et le tourisme éducatif.[1] Déjà 110 pandas géants sont nés dans ce centre, 70 ont survécus et, à ce jour, 62 résident en ces lieux. Le profil de chaque panda géant est affiché sur leur site Internet avec une image adorable.

De plus, le panda est propre à la Chine puisqu’on ne le retrouve que dans ce pays. Cependant, il n’en reste qu’un millier à l’état sauvage. C’est pour cette raison que des mesures sévères ont été prises contre le braconnage de cette espèce.
[1] « Panda », Internet, http://www.panda.org.cn/english/us/1.htm, (8 mars 2008).

Fabriques de soie

La soie existe depuis des millénaires. Elle est portée, montrée, créée et enviée. Son chic apparent suit les moindres courbes et sculpte chaque détail du corps. J’aime ce qu’elle est pour sa fluidité, sa pureté et pour l’élégance qu’elle donne à ceux et celles qui savent bien la porter. En rapportant un peu de cette soie, j’apporterai un morceau de ma Chine, de ma douce Chine. Puis, il y aura tout le travail de ceux et celles qui auront mis des heures à produire ce chef-d’œuvre que je tenterai, tant bien que mal, de porter le plus dignement possible.

La soie a longtemps régné avec les plus grands et aujourd’hui, elle reste encore malgré le monde qui change. Elle est une gâterie pour nous et une douceur pour l’histoire.

Les fabriques de soie de Suzhou sont bien reconnues puisqu’elles sont une partie importante de son économie. La région est elle-même réputée pour sa soie depuis des milliers d’années. On peut retrouver dans les environs des vêtements, des foulards, des housses, des couettes, bref tout en pure soie.

Les jardins de Suzhou

Les jardins sont des merveilles de la nature créés par l’homme. Il suffit de trouver un agencement parfait pour créer une ambiance magique. Voilà ce que je veux retrouver en ces lieux. Je souhaite que mes yeux s’émerveillent et que les battements de mon cœur ralentissent pour que chaque seconde puisse transcender le temps.

Dans cette Chine où rien n’arrête, je prendrai une pause pour redécouvrir mon jardin secret. La beauté m’inspirera pour me donner un nouveau souffle de vie et la découverte de chaque petite particule de terre m’emplira d’un parfum exquis qui ne ressortira plus jamais. Le souvenir d’un bonheur complet s’ajoutera à mon périple haut en couleurs qui me suivra dès lors jusqu’à la toute fin.

Suzhou compte 11 jardins tous plus beaux les uns que les autres. Entre autre, il y a le Jardin du Couple Retraité, le Jardin de la Joie, le Jardin Attardez-vous, le Jardin du Maître des Filets et j’en passe. En Chine, les jardins optent plutôt pour un désordre qui rappelle la nature, la vraie. C’est donc en zigzag, avec un sol pas nécessairement plat et avec des lotus et des fougères qui poussent librement. Certains ont des pavillons avec une architecture qui les démarque et d’autres se penchent plutôt sur les effets d’intimité.